Résumé :
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Trop longtemps sans nouvelles depuis ce disque consacré à Georges Brassens et publié en 1996. Renaud avait fui le monde, les studios, la célébrité. Déprime, séparation, mais aussi l'alcool ont jalonné ce chemin de croix qu'il assume à travers cet album très attendu donc. Le chanteur rompt enfin le silence en faisant un Boucan d'enfer. Profil bas, toujours aussi attachant, le gavroche des faubourgs n'en reste pas moins pamphlétaire et règle ses comptes à grand coup de rimes assassines ("Je vis caché", "Manhattan-Kaboul" avec Axelle Red) ou blessées ("Coeur perdu", "Tout arrêter"…) et d'autoportrait vitriolé ("Docteur Renaud, Mister Renard"). Entièrement entre les mains de Jean-Pierre Bucolo (arrangements, réalisation et compositions), ces chansons révèlent un Renaud à vif qui n'a jamais été aussi mal barré, même si dans celle-là ("Mal barrés"), il prétend parler de quelqu'un d'autre. Pourtant, il conserve une verve malicieuse et décapante ("Elle a vu le loup", "L'Entarté", "Mon nain de jardin"). Et si cet album était celui de la renaissance ? --Valérie Dupouy
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